La carte politique n’est pas le territoire…

Le Télégramme est revenu sur la dernière AG de l’association PPT

Tout d’abord je note avec satisfaction que cet article relaie avec clarté mes propos. Je souhaite cependant apporter quelques précisions par ce billet.

Pourquoi ai-je parlé « d’élection sectaire » du CA ?

Pour le renouvellement du CA de PPT deux noms devaient être rayés conformément aux statuts. Au regard de l’esprit général de l’AG je savais avant même la distribution des bulletins que j’en ferais partie (bien que par ailleurs j’avais annoncé par deux fois que je ne briguais pas à nouveau la présidence de l’association).

Il ne restait donc à trouver qu’un second nom. Assez logiquement, je pensais qu’un des deux autres candidats qui avait postulé précédemment pour être tête de liste aux municipales de 2020 serait rayé. Mais ce fut le nom de l’ancienne trésorière de l’association qui a été choisi, en raison de sa proximité d’idées avec moi. Elle a été récusée en dépit de son engagement et de son travail au sein de l’association (elle a piloté le groupe de travail sur l’agriculture), des responsabilités de trésorière qu’elle avait prises, de sa personnalité pondérée et réfléchie, de son parcours professionnel.

Quel qualificatif convient-il le mieux à ce genre de comportement ?

Une carte pour ne pas perdre la boussole

Dans ce même article, la parole a été donnée à l’ancien maire en contre-point normal de mes déclarations. On aurait pu s’attendre à le voir développer des éléments de politique locale ou des esquisses de projets pour l’avenir de notre commune. Que nenni, c’est une ficelle du calibre d’une amarre de paquebot à laquelle nous avons eu droit.

Je suis effectivement politiquement engagé aux côtés des sociaux-démocrates depuis plus de dix ans, ce qui me place traditionnellement à gauche.

Mais je suis également un acteur économique tout aussi engagé puisqu’il y a presque 10 ans j’ai fondé la société que je dirige toujours et que j’ai participé à des niveaux plus ou moins grands à en cofonder trois autres. Ce qui me place en qualité d’entrepreneur, traditionnellement plutôt à droite.

Alors, droite ou gauche ?

Pendant la présidence de PPT que j’ai exercée, j’ai à plusieurs reprises exprimé clairement ma vision et mes attentes sur le positionnement politique de chacun :

  1. Je suis chaque jour plus convaincu qu’il n’est pas possible d’être un citoyen engagé, actif et utile à la communauté si on n’a ni conviction ni valeur, si on noie tout dans un relativisme à court terme. Tout ne se vaut pas !
  2. Le débat dans un premier temps puis éventuellement une liste électorale et un conseil municipal doivent être créés avec des personnes structurées sachant défendre des positions diverses et sachant accepter les règles de la démocratie, en particulier sur les sujets complexes à impacts forts.

Dit autrement, en pleine tempête sur un bateau, le capitaine doit pouvoir s’appuyer sur un équipage non pas de beni oui oui, mais d’esprits clairs et forts, capables de se parler et de s’unir pour atteindre le cap fixé collectivement. C’est moins confortable pour le capitaine, mais cela donne plus de chances au navire et à ses passagers.

Donc, par rapport à la démarche que je souhaite engager, tous ceux qui auront quelque chose à apporter à la vie de la commune, que ce soit une réflexion, une idée construite, de l’énergie pour fédérer, de la force pour travailler, seront les bienvenus. Et non, ce ne sera pas fait dans l’esprit des partis dont on ne peut que constater l’extraordinaire affaiblissement ces dernières années. Il faut refaire de la politique au sens premier du terme : s’occuper des affaires de la cité.

Dois-je également ajouter qu’il s’agit d’une démarche locale et que je n’ambitionne pas malgré les sous-entendus de l’ancien maire de partir à l’assaut de la politique nationale ? Pas de palais de l’Elysée à Plougonvelin donc… Et pour en finir avec ce sujet de carte politique, je renvoie l’ancien maire à ses faiblesses et/ou à sa prochaine fracture. Lorsqu’il déclare « si je devais être candidat, il n’y aurait personne d’encarté sur ma liste » espère-t-il que personne ne remarquera que son vice-président est un partisan engagé de Benoît Hamon ?

La carte n’est pas le territoire et l’absence de carte ne fait pas disparaître la réalité. Soyons au contraire fier de faire de la bonne et belle politique. Que personne n’ait honte d’avoir des convictions et des idées, ré-apprenons à débattre et donnons-nous les outils pour cela. En cette fin d’année, c’est une ambition déjà partagée par plusieurs Plougonvelinois et nous reviendrons rapidement vers vous pour la partager plus largement.

Philippe RIS

 

Article du Télégramme

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