Faiblesses et faux-fuyants fracturent PPT

Le 19 octobre, les membres de PPT réunis en assemblée générale ont voté sur un certain nombre d’éléments qui leur étaient proposés, en particulier sur trois sujets :

  1. l’approbation ou pas de la démarche politique qui leur avait été proposée par le président sortant (mais ne se représentant pas) Philippe Ris lors de son mandat

  2. la clarification des statuts pour permettre de choisir une tête de liste PPT à partir d’éventuelles candidatures issues de l’association

  3. le nouvellement du conseil d’administration.

Pendant le dernier mandat, les actions de l’association ont été profondément améliorées, aussi bien dans leur intensité que par leur nature. La volonté du président sortant était d’ouvrir l’association à travers une série de groupes de travail, d’enquêtes et de conférences. PPT qui se parlait depuis trop longtemps à elle-même a effectivement commencé à s’ouvrir aux Plougonvelinois ce qui a permis de sortir du ronronnement de l’entre-soi et d’aller plus à la rencontre de nos concitoyens, certains décidant même adhérer à l’association.

Finalement, en une dizaine de mois, ce sont presque une trentaine d’actions, réunions, enquête et conférence qui ont été produites.

Mais la politique étant ce qu’elle est, ce processus a été parasité par des considérations plus personnelles sur la future tête de liste de PPT aux élections municipales de 2020. Israël Bacor avait fait savoir au début de l’année 2018 qu’il souhaitait se représenter mais qu’il ne le ferait que s’il recueillait assez de soutiens. Il faut croire que les bataillons attendus étaient forts maigres puisqu’en juin, date qu’il avait fixée lui-même, il ne s’était pas déclaré (il ne l’était d’ailleurs toujours pas en octobre). L’attente se faisant pressante, trois autres candidats se sont déclarés en juin au grand dam de l’hésitant : P. Le Corre, R. Quéré et Ph. Ris.

Ce parasitage a eu deux conséquences.

Tout d’abord, pour reprendre un tant soi peu le contrôle sur l’association, l’ex-maire a dû user de son statut pour éviter toute reconnaissance du travail effectué, sans toutefois oser aller jusqu’au rejet du rapport d’activités. Ce dernier n’a été approuvé que par six voix. Les autres membres s’étant abstenus l’association peut désormais retourner à son ronronnement.

La deuxième conséquence découle du rejet de la modification des statuts qui était proposée solidairement par le CA sortant. Cette modification avait pour finalité de clarifier la nature de l’association en permettant une désignation libre et organisée d’une tête de liste. Suite au deuxième et peu cohérent plaidoyer de l’ancien maire, elle a été largement (mais pas unanimement) rejetée désavouant au passage le CA sortant et actant officiellement d’un non-dit consubstantiel à PPT : le seul candidat possible de l’association est I. Bacor. Ce faisant, PPT fera bien de se rebaptiser PPB.

Il ne restait plus aux membres présents de PPB qu’à écarter autant de trouble-fêtes que possible, ce qui fut fait avec l’élection sectaire du nouveau CA.

Je suis authentiquement démocrate et je n’ai pas de mal à accepter ces votes. Mais ne pouvant me compromettre au sein d’une association qui revendique statutairement l‘autocratie, accompagné de plusieurs autres membres, nous avons donc décidé de quitter PPT.

Mais pas de quitter les Plougonvelinois.

Fort des premiers résultats des groupes de travail que nous avons créés, il nous paraît évident qu’il faut prolonger la réflexion sur les idées et les changements importants qui vont toucher Plougonvelin. En 2020, nous ne devons pas une fois encore nous retrouver à voter sur des programmes qui ne s’attachent au mieux qu’à optimiser le quotidien. La question n’est pas de savoir qui sera candidat à la mairie, mais bien de savoir comment nous allons réconcilier nos agriculteurs avec le reste d’une population toujours plus distante à leur égard, comment nous allons gérer l’impact climatique sur notre tissu urbain, comment nous allons redonner de la fluidité à la circulation de la commune, quel urbanisme nous voulons, comment nous allons redynamiser notre tissu artisanal et commercial et résister au dynamitage économique des Amazon et consorts, ce que nous pouvons faire pour arrêter l’exclusion des personnes sous prétexte qu’elles sont trop jeunes ou trop âgées, dépassées par la folie technologique, déclassées par un monde du travail fracassé par la nouvelle économie.

Je ne sais pas aujourd’hui qui en 2020 portera ces thèmes et les idées qui en découleront, mais je sais que nous aurons gagné quoi qu’il arrive si ces thèmes trouvent une réponse dans les programmes qui nous seront soumis pour l’élection municipale.

Pour cela, avec tous ceux qui nous apporterons leur soutien, nous allons reprendre notre méthode de travail et écouter, dialoguer et proposer des solutions aux citoyens de notre commune.

Philippe RIS

1 commentaire

  1. bonjour , Philippe et merci de ta prise de position . Je ne m’étais et tu pourras le confirmer aucunement concertée avec toi ni qui que ce soit d’autre , mais j’ai été profondément choquée de l’attitude de monsieur Bacor et de ses propos . Aussi suis je partie sans prendre part au pot ( j’avais pourtant apporté ma contribution) avant même les résultats du renouvellement du CA car j’en avais deviné l’issue . Et me suis donné la nuit pour murir ma décision qui était en fait déjà prise: ne plus participer à cette association moutonnière et non- démocratique , je l’ai sentie ainsi .. Dommage ! Je ne peux que souhaiter que les projets que tu avais mis en oeuvre continuent et aboutissent à améliorer la vie de tous à Plougonvelin . Et suis prête à t’aider en ce sens .

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